Un débat national sur l'agriculture ?

"Les paysans devraient immédiatement quitter le Salon de l'agriculture !"  Jean-Paul Pelras

« En plus de 30 ans, j'en ai entendu des conneries, mais celle-là les coiffe toutes au poteau : un débat national sur l'agriculture et l'utilisation des fonds européens a été lancé dimanche par Karine Le Marchand » Jean-Paul Pelras

https://www.lepoint.fr/debats/les-paysans-devraient-immediatement-quitter-le-salon-de-l-agriculture-26-02-2020-2364581_2.php

Voici donc la nouvelle façon de faire de la politique : justifier les décisions populistes par des consultations publiques pipées. les ONG ont ainsi réussi à imposer une consultation publique sur tous les sujet environnementaux. Le dialogue est confisqué à la majorité silencieuse par une minorité militante parfaitement organisée pour surexploiter ces outils et imposer ses dogmes ! "Quelle bouffonnerie & quel mépris à boycotter en masse !" s'exclame cet internaute

Dans ce "débat", les citoyens ne réalisent absolument pas que leurs subventions compensent le fait qu'ils ne paient PAS l'alimentation à son juste prix. Ce sont des subventions à l'alimentation ! Des attentes sociétales en constante progression qui impliquent nécessairement une forte hausse des subventions. comme le souligne Géraldine Woessner journaliste

Sans oubliez aussi les fabricants et marchands de matériels agricoles. Avec les primes PAC aux investissements, ils en sont bénéficiaires aussi, et surtout le matériel nécessaire à la réduction phyto, désherbage mécanique etc...
et que les aides PAC entrent dans le revenus des exploitations donc à ce titre elles participent au résultat d' entreprise qui est taxé à 44% pour les charges sociales et le reste entre dans le revenu imposable. Donc + de 50% repart dans les caisses de l état !
Il se trouve qu'aujourd'hui on a oublié le vrai prix des choses. L’alimentation est subventionnée oui ! ...
comme l’hôpital !
il suffit souvent de regarder la facture après une opération chirurgicale... Ah ben oui, on ne la reçoit pas ...
Merci aux agriculteurs !

Un débat qui pour être utile est supposé être éclairé, c'est loin d'être le cas, 240 pages rédigées par les experts"... or "il manque des informations capitales"...

https://twitter.com/LCP/status/1233471211486752768

L'agriculture de 2040 sera celle dont on rêve ?
Réponses assez décalées du discours ambiant.

Alors, de grâce, un peu de respect !

Lettre à celles et ceux qui veulent décider du sort de nos paysans , L'Édito de Jean-Paul Pelras dont la plume toujours aussi bien aiguisée donne une analyse parfaite de la situation

“Quelle agriculture pour 2021-2027 ? Qu’est-ce que je mange ? Quels modèles agricoles pour la société française ? Quelle transition agro-écologique pour l’agriculture ? Comment cohabiter dans les campagnes ? Qui décide de la politique agricole ?” Plusieurs rencontres, plusieurs réunions sont prévues dans la France entière où les citoyens pourront donner un avis qui sera transmis, d’ici fin 2020, au ministère de l’Agriculture, puis à Bruxelles. Évidemment j’ai dit à cette dame tout ce que je pensais de ce débat. Et je lui ai surtout dit que ce n’était pas bien de s’occuper des affaires des autres.

Avec, pour animer cette concertation, des gens qui ont certainement obtenu beaucoup de diplômes, mais qui n’ont jamais passé des années à lutter contre la morsure du froid ou la lumière pulvérulente des étés sans fin. Quand, loin des considérations folkloriques qui émoustillent l’esprit citadin, il est ici question d’une profession qui n’a pas eu le temps de s’occuper de promotion sociale et encore moins de jouer à la dinette avec des “cahiers d’auteurs”. L’agriculture n’est pas une curiosité ethnologique que l’on jauge à l’aune des préjugés et des modes qui n’auront plus d’importance demain. C’est du sérieux, madame Casillo. Car c’est d’elle que dépend notre alimentation. Car ce sont les paysans qui transmettent la science infaillible permettant de nourrir l’humanité. Peut-être un peu trop bien d’ailleurs à en en juger par le peu de considération dont font preuve certains contemporains avec leurs caprices d’enfants repus et leurs palinodies grotesques. Les paysans sont rompus aux mouvements brusques du destin, aux caprices des éléments, aux méventes, aux compétitions déloyales, aux dogmes environnementaux. Mais ils ne s’attendaient pas à être épiés par une commission composée de “savants” et d’inconnus tirés au sort qui vont influencer le devenir de leur métier.
Ceux-là, madame, ne savent rien du vacarme dissipé du merle dans l’odeur entêtante des genêts. Pas plus qu’ils n’ont passé leurs vies dans nos garrigues, théâtres antiques, tragiques comme Homère, comme Sophocle. Pas plus qu’ils n’ont croisé l’estive, quand pins sylvestres et douglas badigeonnent la lune le soir venu. Quand dix petits degrés courent au-dessous de zéro, et qu’il faut, dans la tourmente, se résoudre à rentrer le troupeau.
Alors, de grâce, un peu de respect ! Épargnez aux agriculteurs le luxe des nantis qui s’ennuient et qui, pour s’occuper, vont phosphorer sur la largeur du ruisseau, sur la grandeur de la ferme et sur la longueur de la haie. Dans cette étrange société qui pousse l’imposture jusqu’à usurper le savoir de nos paysans, en voulant s’approprier cette terre nourricière qu’elle va finir, à trop tirer sur la corde, par transformer en musée. Jean-Paul Pelras

http://www.lagri.fr/lettre-a-celles-et-ceux-qui-veulent-decider-du-sort-de-nos-paysans

un beau bordel en perspective